Bien réaliser un massif

Réaliser un massif : choisir les plantes idéales

Pour pouvoir réaliser un beau massif fleuri, il faut d’abord savoir quelles fleurs ou plantes choisir, où les planter et comment les agencer. Il est en effet conseillé de préparer la terre destinée à accueillir le massif au moins un an à l’avance. Il faut enrichir la terre avec de l’engrais, désherber continuellement, la tenir humide, etc., avant d’y planter un massif parce qu’ainsi, le résultat sera plus à agréable à regarder mais également plus durable.

De nombreuses plantes font du plus bel effet pour un massif. Il suffit de procéder à un choix précis de couleurs pour composer peu à peu son massif. Par exemple, pour construire un massif jaune et bleu – couleurs très en vogue actuellement – il faut juste associer des hémérocalles et des genêts d’Espagne (jaunes) à des véroniques et des céanothes (bleues).

D’autres couleurs peuvent aussi être choisies selon les goûts de chacun : un massif rouge avec des feuillages pourpres et gris en associant des lupins rouge cerise, des lychnis, des crocosmia Lucifer, des rosiers Shakespeare, des euphorbes griffitti, des fenouils bronze et des feuillages de cotinus pourpre.

Un massif bleu avec des hydrangea Annabel au premier plan, un fond de verdure et une haie de troènes ou de charmilles, etc. Bref, les possibilités de combinaisons sont nombreuses mais il faut juste garder à l’esprit qu’un massif ne peut être totalement de couleur unie car le ton des feuillages et des pétales changent selon l’exposition, la saison et la nature du sol. L’hortensia bleu vire par exemple au rouge rose quand l’eau d’arrosage est calcaire tandis que les fleurs de couleur fuschia tournent au lilas quand elles sont cultivées au soleil.

Parmi les plantes idéales pour constituer un massif – toutes couleurs confondues – il faut citer les plantes dites de terre de bruyère qui aiment les sols acides, frais et bien drainés. Elles donnent au jardin une apparence rustique et ont l’avantage d’avoir une floraison généreuse et une palette de couleurs très large. Il y a aussi les azalées, de Chine ou du Japon, qui ont une floraison persistante et s’associent facilement avec des rhododendrons, les camélias à floraison printanière ou automnale parmi lesquels on peut faire le choix entre une centaine de variétés, mais aussi l’aronia, l’Andromède, le daphné, le gaultheria, le sarcococca, etc. En cas d’indécision, il ne faut pas hésiter à consulter un professionnel pour obtenir des conseils avisés quant au choix des fleurs.

Réaliser un massif : application pratique

Pour permettre aux plantes de bien s’enraciner dans le sol, il faut idéalement les planter en automne en évitant les périodes de gel. Sur ce plan, les plantes de terre de bruyère sont plus faciles à adopter car elles peuvent être cultivées en cassettes puis repiquées au moment voulu pour une floraison continue. Il faut faire attention à l’acidité du sol – mesuré par le pH ou potentiel hydrogène – car les plantes ont chacune leurs exigences. Les plantes de terre de bruyère nécessitent par exemple un sol au pH oscillant entre 5,5 et 6,5 tandis que les camélias supportent bien les sols basiques, c’est-à-dire avec un pH supérieur à 7. Ensuite, il faut veiller à respecter un certain espacement entre les plantes pour favoriser leur croissance et obtenir un bel effet de masse à leur floraison. Les arbustes comme les azalées, les rhododendrons ou les camélias doivent par exemple être espacés de 60cm, les arbustes faisant jusqu’à 2m de hauteur ont besoin d’une distance de 2m et les arbres comme les magnolias de 3 à 4m.

Pour bien planter les pousses et assurer leur développement, il faut les disposer au fond d’un trou régulier agrémenté de petits cailloux ou de sable de rivière qui ont un effet drainant. Il faut bien tasser le sol pour éviter l’incursion des bulles d’air et arroser le soir en pluie fine – surtout en période de forte chaleur. Une fois que le massif commence à prendre forme, il faut toujours veiller à couper les rameaux superflus et à enlever les fleurs fanées et les mauvaises herbes de façon régulière.

Au printemps, étaler une bonne couche d’écorces de pin broyées mélangée à des paillettes de lin ou des feuilles sèches de fougère au pied des arbustes pour éviter l’assèchement de la terre. Et, en hiver, enrichir la terre avec un engrais à base de poudre d’os. Pour assurer la floraison continue du massif, il est aussi conseillé de planter avec les bruyères des annuelles d’été et des plantes vivaces qui sont très faciles à entretenir. Les pétunias, lobélies, œillets d’Inde, capucines, impatients et chrysanthèmes sont par exemple idéaux pour donner une touche de couleurs au massif ou servir de bordure. Bref, pour réussir un massif, il faut juste avoir un peu de bon sens, la main verte et beaucoup de patience.