L’art de bien peindre

Tags : peindre , technique , art de peindre

Peindre est une opération pas toujours facile à réaliser. Une peinture n’est pas renouvelée fréquemment si bien qu’il s’agit là d’un vrai chef-d’œuvre à réaliser, nécessitant soit l’intervention d’un spécialiste, soit une certaine dose de bonne volonté et de savoir-faire.

Les peintures à utiliser pour l’intérieur ou l’extérieur de la maison

La première chose à déterminer est le lieu d’application de la peinture : extérieur ou intérieur, car il ne s’agit pas de prendre un même type de peinture. Pour toutes les pièces à vivre de l’intérieur, la peinture à l’eau (ou acrylique) est l’idéal car elle préserve l’environnement et la santé humaine (le solvant étant l’eau, il n’y a aucune émanation volatile sur l’entourage). Pour les salles d’eau, il est préférable d’utiliser une peinture à l’huile (ou « glycéro ») car elle supporte mieux la projection d’eau et le nettoyage au détergent, contrairement à la peinture à l’eau. Quant à la couleur, chacun est libre de son choix, sachant qu’une harmonisation doit être bien mise en évidence.

Pour peindre l’extérieur de la maison, on choisit entre une peinture au latex ou à l’alkyde. On peut aussi les utiliser pour l’intérieur, tout dépend de la surface à peindre et des éventuelles agressions que celle-ci subit, ainsi que de la finition recherchée. Les peintures au latex sont actuellement les plus utilisées et les plus recherchées sur le marché, notamment les latex vinyliques. En effet, ils conviennent parfaitement pour peindre l’extérieur de la maison . A leurs caractéristiques de peintures pour extérieur s’ajoute leur action fongicide, empêchant ainsi les moisissures de se développer et même d’apparaître. Les peintures à l’alkyde empêchent, contrairement aux latex, le surplus d’humidité de s’échapper du support. Ce type de peinture s’altère plus vite au soleil que les latex, surtout si on utilise des couleurs soutenues. Mais il faut noter que l’alkyde forme un revêtement (ou « film ») plus épais que le latex : sa résistance à l’abrasion est donc meilleure. Il est donc conseillé d’utiliser l’alkyde pour les surfaces horizontales (tablettes de fenêtres, marches et rampes d’escalier, …) qui subissent plus d’actions corrosives que les surfaces verticales. Les peintures au latex conviendront mieux à ces dernières. Pour une finition lustrée, les peintures à l’alkyde répondent au besoin de tout le monde.

 


 

Les étapes requises pour réussir sa peinture

Avant de procéder à la peinture d’une surface et pour que celle-ci soit réussie, il faut avant tout la préparer à recevoir la peinture. Si ladite surface est abîmée, on devra la réparer, et dans le cas de l’écaillement de l’ancienne peinture, il faut la gratter totalement. Les trous doivent être remplis avec soin pour que la surface à peindre soit exempte de fissures. Ensuite, il faut dépolir la surface afin que la nouvelle peinture puisse bien adhérer. L’étape suivante consiste en la vaporisation d’une solution de phosphate trisodique sur la surface et au frottement de cette dernière. Après que cette solution ait agi (2 à 3 minutes après la vaporisation), on rince la surface par jet d’eau abondant et on la laisse sécher pendant 1 ou 2 jours afin qu’aucune trace d’eau ne soit présente.

Dans le cas où on utilise une peinture à l’alkyde sur des surfaces ayant déjà plusieurs anciennes couches, une application d’apprêt est d’abord nécessaire. La raison est que la peinture à l’alkyde a tendance à craqueler lorsqu’elle se trouve sur de nombreuses couches anciennes de peinture. Pour les maisons qui ont été peintes maintes fois à l’alkyde, il est conseillé d’appliquer une peinture au latex pour le renouvellement, après avoir apposé l’apprêt évidemment. L’apprêt est indispensable si la teinte de la nouvelle peinture est plus claire que celle de l’ancienne : si l’ancienne peinture est à l’alkyde, il vaut mieux choisir un apprêt à l’alkyde qui tiendra mieux qu’un apprêt acrylique. L’apprêt à l’alkyde est aussi utilisé pour sceller les fissures du bois.

Enfin, il ne faut pas peindre en plein soleil car la peinture craquera à coup sûr à l’automne, sous l’effet des diverses intempéries. Avant de commencer à peindre, il est indispensable de bien lire les diverses indications écrites sur les pots car elles regroupent des informations nécessaires : préparation de surface, apprêt, etc. Pour une peinture bien réussie, il faut toujours appliquer deux couches de finition ; la deuxième servira à remplir les trous non perceptibles à la première couche. Une bonne préparation des surfaces suivie de l’application soignée de deux couches permettra de garder sa peinture une dizaine d’années.

Comment créer des effets en peinture ?

Il est possible de réaliser soi-même l’effet « peinture essuyée » sans avoir à demander l’intervention d’un peintre professionnel. Il faut d’abord vous munir d’un rouleau traditionnel, d’un pinceau large, d’un bac et sa palette d’essorage, d’un rouleau « peau de chamois », d’une éponge naturelle, d’un torchon en coton et de deux teintes de peintures dont l’une est plus foncée que l’autre. Un carton découpé en angle protègera les murs adjacents d’éventuels débordements ; un scotch protecteur servira de protection pour les plinthes. L’étape de base consiste à appliquer, au rouleau, une ou deux couches de peinture et de laisser la surface sécher.

Après avoir appliqué la(les) couche(s) de base, suivez ces étapes pas à pas. Pour une peinture au rouleau « peau de chamois » , il faut tremper le rouleau peau de chamois dans la peinture de teinte accentuée. On l’essore ensuite pour éliminer le surplus de peinture. Le rendu souhaité est obtenu en appliquant au rouleau un mouvement régulier. Pour avoir un effet plus remarquable, on peut utiliser un rouleau classique pour appliquer la teinte foncée et effacer cette couche au rouleau « peau de chamois ».

On procède de la même façon que pour l’effet essuyé au rouleau peau de chamois si l’on souhaite obtenir l’effet essuyé à l’éponge en rinçant celle-ci lorsqu’elle est saturée. Une application d’un glacis (couche de peinture soutenue à l’aide d’un pinceau large) précédant la mise en œuvre de l’effet rendra celui-ci plus marqué. Il est possible d’utiliser une troisième couleur de peinture.

On procède de la même façon que pour l’effet essuyé à l’éponge si l’on veut obtenir un effet essuyé au torchon. Après application du glacis, on imbibe le torchon de peinture de la même teinte que le glacis. On l’essore ensuite et on l’enroule comme un saucisson. Puis, on le fait passer sur le glacis. Pour recommencer l’opération, on doit rincer le torchon. Une variation du sens de l’application donnera un meilleur résultat sur l’effet roulé.

Un autre effet qu’on peut créer est la peinture au pochoir. Il s’agit là d’une touche vraiment personnalisée, facile à réaliser et par le biais de laquelle on peut vraiment s’exprimer. Cette technique nécessite un carton, un cutter, une règle souple, une peinture acrylique (à séchage rapide) si le support est un mur ou une peinture à l’huile si le support est de la terre cuite, une brosse à pocher, du bois brut ou du carton, du métal ou du tissu, une éponge et un ruban adhésif. Après avoir suivi les étapes qui précèdent l’application de la peinture, on trace des repères sur le support. Pour préparer le pochoir, on dessine un motif sur la feuille cartonnée puis on l’évide à l’aide du cutter en utilisant la règle souple ; la chute de lino est idéale pour faire le pochoir. On colle le pochoir sur le support à l’aide du ruban adhésif et on le presse fermement. Ensuite, dans un autre récipient, on verse de la peinture qui sera utilisée pour tremper la brosse ou l’éponge. Pour un effet classique, on utilise la brosse à pocher ; pour un effet nuageux, l’éponge fera l’affaire.

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