Quelles sont les différences entre les bois ?

L’essence du bois

L’essence d’un bois est cruciale car elle détermine son utilisation pour une tâche donnée. On ne parle pas seulement de l’aspect décoratif qu’ils offrent mais aussi de leur résistance face à une exploitation donnée ainsi que les caractères propres au bois. Il est cependant à préciser que toutes les colorations changent au fil du temps : les essences claires foncent et celles qui sont foncées s’éclaircissent.

Il y a donc, en premier lieu, les bois d’aspects clairs qui réunissent la plupart des arbres fruitiers. Parmi les bois les plus courants ayant ce genre d’essence, on retrouve : l’acajou, le châtaignier, le charme, le chêne européen et le chêne blanc d’Amérique, le merisier, le frêne, le hêtre et l’eucalyptus.

D’un autre côté, il y a les bois d’aspect foncé comme l’afromorzia, le doussie, l’azobé d’Afrique qui a une couleur rouge pourpre, l’iroko, le merbau, le panga-panga, le teck ou encore le wengé. Il est à relever que ces essences de bois sont, pour la majorité, de provenance tropicale. Leurs masses volumiques varient de 550 kg (acajou africain) à 1.000 kg (l’azobé d’Afrique) par mètre cube. Les bois « durs » qui ont une masse volumique supérieure à 600 kg/m3 sont destinés aux usages courants et lourds.

Certains caractères spéciaux

Certains de ces bois ont des essences parfaites pour la construction. D’autres sont plus enclins à décorer comme l’acajou ou le wengé.

Toutes les variétés de chêne, y compris le châtaignier dit « chêne du pauvre », sont relativement faciles à travailler. Les essences tropicales comme l’azobé ou le jarrah sont au contraire difficiles à clouer, ce qui est dommage car ce sont des bois destinés à un usage intense.

Les essences dites bois instables sont fragiles et nécessitent des précautions de pose et d’usage. On peut citer ceux à qui le chauffage du sol ne convient pas comme l’érable canadien (appelé Maple) et le noyer, le hêtre qui est sensible aux variations hygrométriques, le frêne veineux, le merisier, et l’eucalyptus de Tasmanie qui est utilisé comme sous parquet car peu résistant.

Il existe aussi des variétés parfaites pour certains usages : c’est le cas du teck qui est un bois idéal pour la construction navale car il est presque imputrescible. Il convient aussi à toutes les constructions lourdes et a en plus une essence très stable.

Le bois et les insectes

Certains champignons et insectes sont les ennemis jurés du bois. Certaines constructions infestées sont même laissées à l’abandon pour cause d’insalubrité. Il est donc nécessaire de traiter les bois de construction pour lutter contre les différents champignons et insectes qui pourraient leur être néfastes.

La durabilité naturelle est définie par la pénétration latérale et longitudinale d’un produit de traitement du bois contre les champignons, les capricornes et les vrillettes en fonction du temps de traitement sous-pression. La classe d’imprégnabilité qui en résulte va de l’imprégnable (classe 1) au non imprégnable (classe 4). La durabilité face aux termites, quant à elle, est classée durable, moyennement durable ou sensible ; durable ne signifie pas pour autant que le bois a une résistance totale aux attaques.

Les bois résineux sont les uniques essences attaquées par les capricornes et il est à noter que la durabilité naturelle de leur bois parfait est stable face à cette menace sauf pour les cas de l’épicéa et du sapin. Leurs bois parfaits sont également sensibles aux vrillettes et aux termites et non imprégnables.

Les feuillus européens sont, quant à eux, sensibles aux termites et aux vrillettes. Leurs bois parfaits sont moyennement imprégnables.

Les feuillus tropicaux sont triés avant d’arriver en métropole, il n’y a que les bois parfaits qui sont choisis car ils présentent une immunité contre les capricornes et les vrillettes et ils sont durables face aux champignons lignivores. Mais sachez que face aux termites, ils sont relativement durables. Veuillez noter également que les produits de traitement sous pression ne pénètrent pas les essences sensibles telles que l’acajou d’Afrique et le Framiré.